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association des parents d'élèves de l'école de Rieux en Cambrésis
9 juillet 2013

Course de baignoire - Voix du nord

Et la France est devenue championne du monde de baignoires à roulettes…

Météo estivale, affluence énorme… Les organisateurs ne pouvaient pas rêver mieux pour ce premier championnat du monde de baignoires à roulettes. Cerise sur le gâteau: c’est la France qui l’a emporté. Il régnait une ambiance incroyable dimanche soir à Rieux-en-Cambrésis.

Tout a commencé au « café des sports ». Il y a quelques mois quand Manu, le patron, et quelques habitués ont eu ce « délire de comptoir », cette idée complètement farfelue d’organiser ces courses de baignoires. Dimanche soir, peu avant 19 heures, c’est aussi là, dans l’arrière-cour du café que le spectacle s’est amorcé. Les capitaines d’équipe sont réunis autour du speaker pour le tirage au sort. On fait appel à la main innocente d’un jeune garçon, Noah. Ambiance détendue. Quoique… « Le football, il vaut mieux les éviter, nous glisse un concurrent sénégalais (parents d’élèves). Ils sont habitués à courir. » Le speaker, Michael, rappelle les règles : pas de contacts dans les virages. « C’est tellement peu maniable », maugrée un pousseur. La suite va lui donner raison.

Les gladiateurs entrent en piste sous les hourras d’une foule dense. Plusieurs centaines (un millier peut-être selon les organisateurs) les attendent le long de la piste de deux cents mètres. Aller, demi-tour et retour. Premier départ. On retrouve Jean-Luc et Clément, l’équipe de France pour le coup rebaptisée « route du lait » car sponsorisée par une entreprise laitière. Et ça ne se passe pas bien pour nos Bleus (en blanc) éliminés d’entrée de jeu par nos amis belges (les coulonneux en réalité). L’analyse d’après-match est sans appel : « Je regrette que ça se soit terminé si tôt. On l’a poussé de travers, explique Clément. C’est dur après de récupérer la trajectoire. Il faut bien s’entendre à deux… Tu mets deux gars qui se connaissent, ça fait la différence. » Eh oui, y’a pas que les jambes. Le Japon (le judo) va l’apprendre à ses dépens. Pourtant affûtés, les judokas faisaient figure d’épouvantail, mais sale coup, l’un des membres du trio est out pour le quart de finale. Et nos Belges s’imposent à nouveau.

Les épreuves s’enchaînent sous l’œil vigilant de « notre juge arbitre international venu de Californie », s’enflamme Michael au micro. Il s’agit de Pascal Vallez (« Valleee », avec l’accent californien), maire adjoint à Rieux dans la vraie vie et qui n’aimerait pas franchement être à la place des participants : « Ils sont tout essoufflés, il leur en faut du courage. » Frédéric, Valentin et Clément, les Jamaïcains, ne peuvent pas dire le contraire, eux, qui s’inclinent en demi-finale face à… la Belgique, encore. « Manque d’entraînement, avouent-ils à la fin. On fera mieux l’année prochaine (l’appel est lancé). Il y a une super ambiance. C’est très bien organisé. »

Bien organisé, minuté même. Il est 20 h 30. Les ombres s’étirent, les traits des visages aussi. Duel fratricide entre la Belgique et la France (le Téléthon d’Avesnes-les-Aubert). Les coulonneux prennent leur envol, mais nos Tricolores les rattrapent sur la partie en léger faux-plat montant. Même scénario sur la deuxième manche à nouveau remportée par les Avesnois, accueillis en héros par un petit groupe de supporters emmaillotés dans un drapeau bleu blanc rouge. La compétition a beau être pour de faux, le « trophée pélican » à l’effigie d’une marque de bière, on en aurait presque des frissons. Ne manque plus que La Marseillaise.

Rendez-vous est pris l’année prochaine…

Un succès. Difficile de dire le contraire. En termes de participation puisqu’il a fallu aux organisateurs refuser des équipes. « On reviendra l’année prochaine, mais entraînés », annonçait déjà l’équipe jamaïcaine. Autant dire que les places vont s'arracher. Côté public aussi, l’événement pour le moins insolite a fait recette puisque ce serait près d’un millier de spectateurs qui aurait fait le déplacement. « On a fait un carton plein au jambon à la broche (organisé par Rieux en musique et l’Union sportive), détaille Manu, le patron du « café des sports », responsable de ce premier championnat du monde. On a même dû refuser du monde. Au niveau de la fête foraine, ça a aussi apporté plus de monde. Pour le café aussi, c’est carrément positif. » Des retombées certaines et un public conquis a priori. « C’est une bonne initiative, nous confiait Claudette, Rieuxoise. C’est une expérience à renouveler. C’est bien que ça fasse appel à pas mal d’associations locales. » Ce raz-de-marée populaire n’a pas été sans poser problème. Et si aucun accident n’est à déplorer, le public très présent débordait souvent sur la chaussée… « La sécurité, on n’a pas été au top, analyse Manu. C’était un coup d’essai, c’est réussi, mais on a pris des enseignements. » Bref, les baignoires seront de retour en 2014. Avec davantage de costumes. Car, si certains (mention à la Jamaïque ou au Sénégal) ont joué le jeu, pour d’autres, c’était service minimum. Vivement l’an prochain.

 

 

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